Altitude 1474 mètres. Le nom d'Aiguilles viendrait de "ad Guillum" (près du
Guil) ; Agularum en 1260. Mais on peut aussi penser à "Aiguilla" ou "Agulha"
= Aiguille ; en provençal "Aiguioün" = pointe ; peut-être à cause de la situation
de l'ancien village sur une pointe.
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Cette localité, (depuis 1810 chef-lieu de canton), de 310 habitants en 2002,
a encore l'air de station de début de siècle avec ses villas derrière les grilles
et ses hôtels construits en 1900.
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Victime de nombreuses inondations et d'incendies ; en 1829 (tout le village),
puis en 1886 (58 maisons) en 1889 (les 108 restantes), en 1957 encore lorsque
le Lombard est sorti de son lit et le Peynin aussi (55 maisons détruites).
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Aiguilles
voit, entre 1850 et 1900, une partie de ses habitants partir, en Amérique latine
principalement, et revenir, sur leurs vieux jours, investir dans la pierre,
(voir p 57), pour eux, ou, déjà pour les touristes ; l'une des maisons, avec
armature de fer, œuvre de Gustave Eiffel, a été achetée à l'exposition universelle
de Bordeaux.
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La population, qui frisait les 1000 habitants en 1831 puis 830
en fin de siècle, est passée par un minimum de 249 en 1968. Dans ce village
se concentrent des commerces. L'agriculture a presque disparu (2 actifs au dernier
recensement) ; le terrain s'y prête mal et l'exploitation est difficile, d'où
le dicton: "Il vaut mieux être âne de Molines que femme d'Aiguilles".
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Les habitants d'Aiguilles et d'Abriès furent souvent en conflit et s'appelèrent
de tous les noms: "pelachins" pour les premiers, "tripes longues" pour les seconds.
En dehors du bourg, deux hameaux : le Lombard (désert) au Nord, le Peynin au
Sud (où se trouvent les pistes de ski).
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